Mutuelles d’assurances et marché : un capitalisme pertinent?

Publié le par Pierre Martin, professeur d'économie au lycée Ampère, à Lyon

Mutuelles d’assurances et marché :

un capitalisme pertinent ?

 - un extrait -


Pierre Martin

 

 

Agrégé d’histoire

Docteur en histoire

 

 

"Dictature du court terme, capitalisme financier, « fanatisme de marché », « capitalisme sans projet » …Dans notre économie mondialisée, hommes et entreprises semblent soumis aux mutations incessantes et contradictoires du marché, aux desiderata des actionnaires et des financiers, nouveaux Torquemada sourcilleux de faire respecter le dogme de 15% de retour sur investissement. Le capitalisme en pleine tempête offre certainement ce visage. On connaît le mot de Paul Valéry : « Titanic, Lusitania étaient de beaux noms », comme Lehmann Brothers ou Citigroup…  On pourrait transformer la suite : « Nous autres, organisations marchandes, savons désormais que nous sommes mortelles … » Mais le capitalisme est protéiforme. C’est d’ailleurs l’ancien PDG des AGF, Michel Albert, qui soulignait, dans Capitalisme contre capitalisme (1990) la prégnance de la démarche assurancielle dans la genèse du capitalisme alpin-rhénan : « Cette tradition alpine mutualise les risques » et pousse à l’élaboration du « capitalisme rhénan, où la préoccupation du long terme et la prééminence de l’entreprise conçue comme une communauté associant le capital au travail sont des objectifs prioritaires ». Les mutuelles d’assurances relèveraient de ce rameau capitaliste-là, tant leur place dans le marché, pour assumée qu’elle est, n’en demeure pas moins originale. Gouvernance, indépendance et performance, tels sont peut-être les trois côtés du « triangle magique » qui dessinent le sanctuaire doré qu’elles ont bâti. "

 

 

Résumé de l'article:
Les Mutuelles d'assurance françaises, souvent très anciennes, sont nées par réaction aux sociétés anonymes par action.
Les turbulences actuelles du capitalisme semblent montrer la pertinence de leur schéma institutionnel :

sociétés essentiellement civiles, inopéables, elles s'inscrivent statutairement dans une démarche de long terme pour leur gouvernance comme pour leurs sociétaires.


Pour approfondir :

Pierre MARTIN, Deux siècles d'assurance mutuelle. Le Groupe Azur, CEditions du CTHS, Collection Histoire, avril 2009, 615 p.

 

Pour lire l'article en intégralité : www.ffsa.fr , cliquer sur la couverture de la revue Risques puis le nom d'auteur.

Publié dans Capitalisme - histoire

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